Né à Trois-Rivières, Louis-Pierre Bougie (1946-2021) s’est formé à l’École des beaux-arts de Montréal (1967-1970) et à la Vancouver School of Art (1971). Dans les disciplines de l’estampe (taille-douce, aquatinte, lithographie), il a acquis son métier auprès de maîtres et de confrères à Paris dans les ateliers de Lacourière-Frélaut, Champfleury, René Tazé. Au Québec, il a fréquenté l’atelier Graff, la Guilde graphique. Par la suite, il a effectué des stages de plusieurs mois à l’étranger. Le souci de la rigueur le conduit à participer à la création à Montréal de l’Atelier circulaire (1983), lieu de formation et de regroupement d’artistes adeptes de l’estampe.
Prolifique, il a été honoré d’une soixantaine d’expositions et prit part à une centaine d’expositions collectives au Québec et ailleurs dans le monde. Parmi les bourses et les prix reçus, mentionnons celui de la Fondation Monique et Robert Parizeau décerné par le Musée national des beaux-arts du Québec (2005) et le premier prix du Concours national du Livre d’artiste (1983). Ami de poètes, il a réalisé une douzaine de livres d’artistes ayant fait l’objet d’une exposition à la Bibliothèque nationale du Québec (2013).
Indépendant, il n’adhère à aucune tendance ou école artistique. Son esthétique répond à des spécifications propres à l’artiste même s’il est possible de glaner çà et là des connotations relevant de la post-figuration ou de la postmodernité. Son indépendance d’esprit expliquerait pourquoi il n’a pas obtenu de prix prestigieux, tel celui du Gouverneur général (Canada) ou le prix Paul-Émile-Borduas (Québec), entre autres.Une sélection de ses œuvres a constitué l’exposition inaugurale du centre d’art 1700 La Poste (2013). En 2019, la maison de la culture Claude-Léveillée (Montréal) a organisé une rétrospective de ses sculptures et œuvres sur papier. Plusieurs œuvres font partie des fonds des grands musées du Québec et du Canada, ainsi que d’importantes collections privées.